Artiste-philosophe, Cendres Lavy réunit et croise deux territoires au sein d’une pratique plastique protéiforme et intense. Elle jongle entre le dessin, la gravure, la photographie, la peinture, la couture et la poésie pour nous livrer une œuvre extrêmement graphique, abrupte et débarrassée des codes de représentations traditionnels. « Les techniques que j’utilise représentent en creux et à l’envers, saisissent une entité sémantique, afin d’en offrir une image à rebours, frontale, active et concentrée. »
Avec une tonalité sombre et inquiétante, l’artiste dessine des corps imparfaits aux visages grimaçants, des monstres hybrides, mi-humains, mi-animaux. Des corps nus, perçus dans leur intimité, embarrassante, sans fard. Avec une prédilection pour les confrontations physiques intenses, brutales, difficiles, Cendres Lavy examine chacune des facettes des relations entre femmes et hommes. Elle y recueille les rapports de force, les tensions, les complexités et une forme de bestialité inhérente à une sexualité assumée et à une dimension érotique qu’elle déploie sous toutes ses coutures.
En 2015, Jean-Paul Gavard Perret dans http://salon-litteraire.linternaute.com/ nous livre sa belle critique sur cette artiste; « Cendres Lavy articule son travail entre l’art et la philosophie. Le premier met en acte la seconde en cassant l’idéologie masculine dominante qui recouvre la majeure partie de l’art. Cendres Lavy la déplace et l’inverse. Sans renoncer au sacré de l’art elle le met en état de recevoir une nouvelle pensée et à l’impensé que la conscience recouvre. Tordant les clichés ses femmes et ses hommes créent un nouvel éros. Dessins et encre sur papier cassent les préjugés dans un long travail de capture, d’épuisement, de caviardage voire d’une forme de caricature. »
Waouh !! tout ça tout ça ! Mais c’est bien dit et nous on aime son opus « Dissiper » numéro 37/50.
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